Alain CHENEVEZ représente le CIMEOS dans le GIS. IL est docteur en sociologie, chargé de recherches à l’Institut Claude Nicolas Ledoux (1997-2002), directeur du Musée Urbain Tony Garnier (2003-2008), il est depuis maître de conférences à l’Université de Bourgogne. Il est Responsable du M2 Ingénierie des métiers de la culture ainsi que de l’équipe 2 du Ciméos « culture, patrimoine, médiation ».
THEMES DE TRAVAIL : Musée, culture, patrimoine, médiation.
INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES :
• Alain CHENEVEZ. La saline d’Arc-et-Senans : De l’industrie à l’utopie , Préface De Michel Verret, Paris, Ed. L’harmattan, Coll. Logiques Sociales, juin 2006.
Contributions à un ouvrage collectif et articles
• Alain CHENEVEZ. "La demande sociale de patrimoine", In Patrimoine culturel et collectivités territoriales, sous la direction de Patrick Le Louarn, PUR, Rennes, 2010.
• Alain CHENEVEZ. La Città Tony Garnier (Lione, Francia) : la fabbricazione di una Città culturale, In Le Laives d’Europa : quale sviluppo attraverso la cultura ?, a cura di Giorgio Tavano Blessi, Meltemi editore, Roma, 2006
• Alain CHENEVEZ, Arts, culture et développement des territoires urbains : une instrumentalisation contemporaine ?, In l’Art, le territoire, Art, espace public, urbain, Tome2, Sous la direction de Veduta, ED. Presses du réel, Lyon, 2011.
• Alain CHENEVEZ. La saline royale d’Arc-et-Senans : un patrimoine sans mémoire, In Terrain [Cahier 24, Les monuments sont habités, 2010]
• Alain CHENEVEZ. From Tony Garnier to the Urban Museum : the birth of a cultural housing project, In Muséum International, The Site Muséum N° 223, Unesco, Paris, 2006.
Pour contacter Alain CHENEVEZ : alain.chenevez@u-bourgogne.fr
PROPOSITIONS POUR LE GIS :
Associer le GIS pour le colloque patrimoine mondial en 2012 (Voir texte ci-dessous).
Le patrimoine mondial : 1972-2012
L’invention d’une valeur universelle « exceptionnelle »
Colloque international
Université de Bourgogne/Dijon
15-16 novembre 2012
L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est devenue un label recherché pour la sauvegarde et la valorisation des biens culturels et/ou naturels. La Convention de 1972, se dote d’un Comité du patrimoine mondial en 1976, qui élabore les premières Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial et procède aux premières inscriptions de biens sur la Liste du patrimoine mondial en 1978.
167 pays, sur les 187 qui ont ratifié la Convention, ont proposé avec succès des biens pour inscription sur la Liste du patrimoine, un processus comprenant l’identification, la protection, la conservation et la mise en valeur. Presque mille biens sont déjà inscrits, quelques centaines d’autres figurent sur les listes indicatives, répertoire de ce que les gouvernements estiment vouloir proposer pour inscription dans les années à venir. Certains biens y accéderont, beaucoup se contenteront de se valoriser en restant présents quelques années dans cette liste d’attente préalable à l’étude du dossier. Cette démarche autour de la notion de patrimoine mondial de l’UNESCO rencontre une multitude d’attentes et d’espoirs, est considérée comme une étape essentielle pour reconnaître la valeur des lieux et mobiliser les résidents, comme un outil politique pour stimuler des dynamiques territoriales, touristiques, économiques et sociales et pour protéger des sites en péril. Pour le 40ème anniversaire de la Convention du patrimoine mondial, nous proposons de revisiter l’histoire du patrimoine mondial et d’en dessiner les perspectives nouvelles : L’évolution de la demande sociale dans le monde entier, les missions renouvelées du Comité, ses formes de légitimité et la complexité croissante des contenus et formats concernant les propositions d’inscription.
Plusieurs questions se posent : Observe-t-on une demande sociale croissante de patrimoine mondial et si oui, de qui et par qui ? Cette demande sociale induit-elle de nouveaux débats sociaux sur les territoires ? Si oui, en quoi cela symbolise-t-il des changements sociaux, culturels et/ou économiques ? Et plus globalement, ce désir de reconnaissance universelle transforme-t-il le rapport au patrimoine, modifient-ils notre perception de l’environnement, du paysage mais aussi du monumental et du culturel ? Observe-t-on alors une unité ou plutôt une diversification des usages et des pratiques ? Quel est désormais le rapport du patrimoine mondial avec la mémoire, l’idéologie, l’histoire, la gouvernance et l’espace, mais aussi avec la participation des populations locales et le rôle des communautés ? Que met-on d’ailleurs réellement en valeur dans ces territoires et pourquoi ? Le patrimoine mondial favorise-t-il le développement économique, forme-t-il une identité culturelle mondiale, une identité globalisante, globalisatrice et /ou globale ? Si oui, quelles en sont les composantes interculturelles ?
La multiplication des usages de la notion de patrimoine mondial pose en dernière analyse la question de son équilibre géographique entre les différentes parties du monde et les cultures, de ses ambiguïtés et limites. Elle pose aussi la question de sa typologie en tant que compréhension et perception de la notion de patrimoine.
Enfin, quelle est la relation du patrimoine mondial avec les ressources humaines techniques et financières requises avant et pendant le processus d’inscription puis ensuite, dans la transmission des biens aux générations futures ? Les générations futures se reconnaîtront-elles dans les biens transmis ? Quelle sera la typologie des futures propositions d’inscriptions ? Quelles en seront les origines géographiques et pourquoi ?
En somme, comment, pourquoi et avec qui construit-on la valeur universelle ? Comment, pourquoi et avec qui la construira-ton à l’avenir ?
L’institut Denis Diderot de l’Université de Bourgogne propose de ré-interroger les problématiques existantes du patrimoine mondial, dans une perspective variée et internationale, à la fois critique et opérationnelle, réunissant chercheurs et professionnels du projet patrimonial, afin de mieux examiner les enjeux sociaux et culturels en cours.
Pour ce faire, le colloque prévu sur deux jours privilégiera l’articulation d’approches comparatives à l’échelon international. A travers l’étude de propositions d’inscriptions abouties ou en cours, il s’agira aussi d’étudier :
0 La procédure d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial et les choix réalisés en amont par les gouvernements, les stratégies d’établissement des Listes indicatives,
1 les plans de gestion des biens, leur variété et leurs spécificités,
2 les particularités du patrimoine mondial,
3 les attentes et les procédés de sensibilisation des publics, des populations et des communautés.....etc. Le rôle des communautés locales dans l’inscription des biens sur les Listes indicatives, dans l’élaboration des dossiers d’inscription et dans la mise en œuvre des plans de gestion une fois l’inscription décidée.
Organisation : MSH de Dijon, CIMEOS (EA 4177) et Centre Georges Chevrier (UMR 5605).
Direction scientifique : Alain Chenevez (CIMEOS), Philippe Poirrier (CGC) et Marielle Richon (Centre du patrimoine mondial - Unesco)
Contacts : alain.chenevez@u-bourgogne.fr et philippe.poirrier@u-bourgogne.fr
Voir en ligne : CIMEOS
> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.
> Expérimenter dans l’élaboration des projets
> Transformer les cultures professionnelles
> Interagir dans la valorisation et la médiation
Et aussi :
> Actualités : recherche, innovation numérique, publications.
Si vous souhaitez recevoir un exemplaire imprimé du numéro, en faire la demande à : culture-et-recherche@culture.gouv.fr