JOURNÉE D’ÉTUDE 25 SEPTEMBRE 2013
À L’OCCASION DE LA JOURNÉE EUROPÉENNE DES LANGUES
« Migrer d’une langue
à l’autre ? »
JOURNÉE EUROPÉENNE DES LANGUES
JOURNÉE D’ÉTUDE DU 25 SEPTEMBRE 2013
Les langues de l’immigration contribuent à la diversité culturelle qui caractérise la France, aujourd’hui comme hier. L’usage de nombre d’entre elles s’est fortement atténué au fil du temps, au fur et à mesure que les populations étrangères s’intégraient dans notre pays. D’autres, au contraire, le plus souvent liées à des phénomènes migratoires plus récents, restent très présentes. En 2008, environ la moitié des enfants d’immigrés recevaient de leurs parents au cours de leur enfance une autre langue en plus du français, 10 % de ces enfants parlant avec eux exclusivement l’autre langue (enquête Trajectoires et Origines, Insee – Ined). Pratiquées à des degrés divers sur un mode toujours mineur par rapport à la langue majoritaire, les langues de l’immigration n’en sont pas moins présentes : dans le milieu familial où elles peuvent être transmises aux générations futures, pour les démarches administratives et l’accès au droit, au travail entre personnes d’une même nationalité ou communauté, dans les associations culturelles, etc. Leur pratique effective ou supposée signe une appartenance (réelle ou fantasmée) de la part de leurs locuteurs. Et qu’elles soient considérées comme un handicap ou une richesse, ce sont les représentations autant que les faits qui font débat. Pourquoi et comment reconnaître des langues minorées en raison du statut socio-économique de leurs locuteurs ? Comment les prendre en compte dans une éducation au plurilinguisme ? De quelle manière les valoriser dans un cadre professionnel et à quelles fins les investir dans les pratiques culturelles ?
Dès lors que l’on considère qu’apprendre une langue ne signifie pas en désapprendre une autre, il s’agira de dresser un état des lieux de la question en apportant des éclairages sur les pratiques et les représentations liées aux langues de l’immigration. Cette journée d’étude poursuit une triple ambition : poser les termes du débat, affirmer une vision positive des langues de l’immigration, réfléchir aux
moyens de les valoriser. La Journée européenne des langues, célébrée chaque année le 26 septembre, nous donne l’occasion d’explorer ces enjeux propres aux langues de l’immigration, car la pluralité linguistique inscrite dans le contexte particulier de la migration constitue un des questionnements auxquels sont confrontées les sociétés européennes.
Arabe maghrébin, berbère, turc, wolof, bambara, pulaar, cantonnais, wenzhouhua, portugais, et toutes les autres langues de l’immigration s’installent au coeur d’enjeux patrimoniaux : il était dès lors légitime qu’elles trouvent leur place dans la réflexion menée par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. De même, la pratique des langues d’origine relève du champ des politiques linguistiques en matière de plurilinguisme, élaborées par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Cette vocation croisée ouvre la voie à une collaboration sur la prise en compte des langues des migrants et des langues non-territoriales dans les politiques culturelles. Politiques qui participent par ailleurs à l’effort de cohésion sociale et contribuent à la promotion de la diversité culturelle.
> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.
> Expérimenter dans l’élaboration des projets
> Transformer les cultures professionnelles
> Interagir dans la valorisation et la médiation
Et aussi :
> Actualités : recherche, innovation numérique, publications.
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