Strasbourg, séminaire 7-8 mars 2011

Deux journées d’étude à Strasbourg, en mars 2011, co-organisées avec le Musée historique de la Ville de Strasbourg et avec la Médiathèque André Malraux ont permis de réfléchir aux enjeux patrimoniaux dans une ville longtemps marquée par l’affrontement des Etats-nations français et allemand, aujourd’hui ville européenne s’il en est. La question territoriale en Alsace et plus spécifiquement à Strasbourg permet d’appréhender des strates de l’histoire, de la mémoire et du présent particulièrement complexes, dont la Bibliothèque Saint-André et le travail de maillage territorial de la lecture publique dans la CUS rendent bien compte. Les nouveaux territoires de la ville de Strasbourg ne se dessinent pas en fonction d’une altérité outre-rhin qui, si l’on suit le parcours du musée historique de la ville de Strasbourg, structure l’approche patrimoniale jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, cette frontière continue de structurer en partie la lecture que l’on fait (ou ne fait pas) du patrimoine à Strasbourg.
Le territoire strasbourgeois contemporain est travaillé par ces réalités historiques et patrimoniales, mais il l’est également par la mosaïque des populations qui y vivent et qui sont de toutes origines. Les institutions patrimoniales ne peuvent qu’être interpellées par ce présent complexe et tenter d’y répondre chacune à sa manière, comme le montrent le chantier de l’exposition permanente « post-1945 » du musée historique de la Ville de Strasbourg ou le projet de la Médiathèque Nord. Ainsi, à Strasbourg, savoir ce que fait la frontière au patrimoine, mais aussi qui fait patrimoine à la frontière, n’est plus une question franco-allemande seulement, mais une question citoyenne, au sens le plus large du terme (incluant les résidents étrangers), en prise avec les grands changements culturels contemporains.
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BLOC NOTES

Dossier : L’INTERCULTUREL EN ACTES

Ce numéro de Culture et recherche donne la parole à des professionnels de la culture, des membres d’associations, des chercheurs, des artistes, tous porteurs de démarches originales : 
- dans les bibliothèques ou les musées, notamment de société, pour constituer des collections et des fonds qui fassent place au contemporain et au quotidien ; 
- pour reconnaitre le rôle d’acteur des publics, notamment grâce aux potentiels du numérique ; 
- pour favoriser de nouvelles dynamiques de territoires avec des associations et des artistes ; 
- pour expérimenter des recherches citoyennes et participatives… 

Les interactions entre la réflexivité propre aux institutions culturelles, la recherche universitaire, la création artistique et l’inventivité associative questionnent les modes de pensée et de faire de chacun dans un monde en mutation. Dans cette confrontation d’expériences et de regards, c’est aussi le renouvellement des métiers qui est en jeu.

Au sommaire :

> Préface de Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication

> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.

Expérimenter dans l’élaboration des projets

> Transformer les cultures professionnelles

Interagir dans la valorisation et la médiation


Et aussi :

Actualités : recherche, innovation numérique, publications.

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Si vous souhaitez recevoir un exemplaire imprimé du numéro, en faire la demande à : culture-et-recherche@culture.gouv.fr

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