Le texte suivant figure au préambule de la convention du groupement d’intérêt scientifique "Pratiques interculturelles et institutions patrimoniales".
Sur ces questions interculturelles, les institutions patrimoniales et d’autres structures intéressées par le champ du patrimoine sont directement concernées. Cependant, les pratiques interculturelles sont, en France, mal connues, dans leurs caractéristiques et leurs effets. En particulier, comment les musées, centres d’archives, bibliothèques, les institutions culturelles en charge des patrimoines et d’autres structures, qui interviennent dans ce champ, appréhendent-ils cette complexité du monde contemporain et la prennent–ils en compte dans leurs projets ? Avec quels points communs et quelles spécificités dans leurs pratiques et leurs conceptions ? Dans quelle mesure initient-ils de nouvelles pratiques dans la constitution des fonds et des collections, leur présentation ? Quelle place est donnée aux apports culturels des publics ? Comment les récits patrimoniaux que proposent les institutions et les autres structures s’articulent-ils à la diversité des territoires et de leurs acteurs ? Et de manière prospective, quelles conceptions des patrimoines entendent-elles mettre en œuvre ?
Le Groupement d’intérêt scientifique Institutions Patrimoniales et Pratiques InterCulturelles (GIS IPAPIC) est créé pour répondre à ces questions.
L’analyse des pratiques interculturelles des institutions patrimoniales, de leurs enjeux et des conceptions qui les sous tendent nécessite une recherche scientifique qui prenne en compte les caractéristiques de l’objet étudié et ouvre de nouvelles questions à explorer. Pour cela, le GIS Institutions Patrimoniales et Pratiques InterCulturelles constitue un dispositif original par les atouts qu’il offre à la recherche, tant dans l’élaboration de son objet que dans sa méthodologie.
Le GIS forme un réseau inédit qui associe les compétences des chercheurs de différentes disciplines à la réflexivité des institutions, structures et associations concernées. Il favorise ainsi le croisement des points de vue des chercheurs et des acteurs et le renouvellement des problématiques de recherche. Le GIS réunit des institutions –musées, archives, bibliothèques- qui ont en commun une mission patrimoniale héritée de l’histoire et une attache avec un territoire, mais qui mettent en œuvre une diversité de pratiques et de corps de doctrine. Il est ainsi possible d’ouvrir des questions de recherche transversales en dépassant les découpages auxquels les institutions comme les chercheurs sont généralement habitués. Le GIS met à la disposition de ses membres les relations de coopération et d’échanges associant à l’échelle européenne des laboratoires de recherche, des institutions et d’autres acteurs. Il permet ainsi le développement de modalités de recherche collaboratives en France et avec d’autres pays européens.
Le GIS Institutions Patrimoniales et Pratiques InterCulturelles, en favorisant la visibilité et la reconnaissance des enjeux interculturels, en mettant en interaction la notion d’interculturalité et les pratiques des institutions patrimoniales et d’autres structures, en créant les conditions d’un questionnement mutuel, initie une démarche scientifique décisive. Il œuvre ainsi à développer les recherches en sciences humaines et sociales, à enrichir les savoirs partagés et peut contribuer aux stratégies des institutions patrimoniales et de leurs partenaires dans leurs enjeux de société.
> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.
> Expérimenter dans l’élaboration des projets
> Transformer les cultures professionnelles
> Interagir dans la valorisation et la médiation
Et aussi :
> Actualités : recherche, innovation numérique, publications.
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