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MARSEILLE VILLE MONDE, HISTOIRE COMPLEXE QUELLE(S) COLLECTION(S) CONTEMPORAINE(S) POUR LE MUSÉE D’HISTOIRE ?

Ces journées d’études partent d’une rencontre entre les questions d’un musée et celles d’associations. Le musée d’Histoire de Marseille, tout récemment rouvert sur le site archéologique du port fondateur, présente 2 600 ans d’histoire maritime et portuaire de la ville. Le parcours muséographique donne à voir la complexité de cette ville singulière et plurielle par son commerce, ses industries de produits coloniaux, ses migrants. Mais, au-delà des images médiatisées, comment inscrire l’histoire ordinaire des gens d’aujourd’hui dans le passé bien documenté de la ville-monde ? Quelle place pour les témoignages, les souvenirs, les archives qui rappellent l’existence de quartiers, de bidonvilles et d’usines disparus ?
Une maquette de l’îlot Pasteur restitue un habitat singulier de l’Estaque à l’image d’un village d’inspiration maghrébine. Auto-construit dans les années 1950 par des chefs de familles dont un grand nombre travaillaient aux tuileries de Marseille, cet ilôt d’habitation a fait l’objet d’une opération de résorption d’habitat insalubre en 1997. Cette maquette a été réalisée par une association d’architectes, « Face à Face », architecture et urbanisme de proximité, avant la destruction du village, selon une démarche participative menée avec les habitants. En 2008, elle est accueillie à l’école élementaire de l’Estaque-Gare et devient support d’animations pédagogiques et de sensibilisation des élèves à l’histoire et la mémoire des quartiers. Soucieux de sa conservation à long terme, en 2012, le directeur de l’école interpelle le musée d’Histoire de Marseille et en 2013 la remet au centre social de l’Estaque-Séon où elle est actuellement exposée. De quelles représentations témoignent cette maquette et ce projet ? Quel rapprochement peut être établi avec le projet de « village kabyle » fait au début du XXe siècle par la Chambre de Commerce de Marseille ? Cette maquette est-elle un objet digne d’être patrimonialisé ? Comment garantir sa préservation pour transmission aux générations futures ?
Autres formes de valorisation des patrimoines, les balades urbaines se sont multipliées pendant l’année Marseille-Provence, capitale de la culture : conduites par des habitants ou mettant en scène témoignages et récits de vie, quel rapport au territoire et aux institutions patrimoniales instaurent-elles ?
Ces questions rejoignent celles que le Groupement d’intérêt scientifique « Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles » développe depuis 2011, en croisant les points de vue de conservateurs de musées, archivistes, bibliothécaires, chercheurs et responsables associatifs. Ce sont ces questions que les Journées d’étude des 17 et 18 avril proposent de débattre.
Participation libre sur inscription

claudiobroitman@gmail.com
helene.hatzfeld@culture.gouv.fr

PROGRAMME DES JOURNÉES


JEUDI 17 AVRIL
14H > 16H
Visite commentée du parcours permanent des collections du musée d’Histoire de Marseille
En présence de Laurent Vedrine, conservateur en chef, et d’Ann Blanchet, chargée des collections graphiques et des séquences contemporaines de 1795 à 1945.
Rendez-vous dans le hall d’accueil du musée (2, rue Henri Barbusse - Marseille 1er).
17H30 >19H30
Rencontre : discussion collégiale autour de la maquette de l’îlot Chieusse Pasteur et de la démarche participative initiée avec les habitants du lieu en 1997-2000
Modérateur : Ramzi Tadros, Approches Cultures et Territoires. En présence de Thomas Ghalmi (directeur du centre social Estaque-Séon), Bertrand Reymondon, Wahid Houadkia, Mabrouk Oulmou, (architectes-urbanistes, association Face à Face), Hamar Hamlaoui (habitant partenaire de l’ilôt Chieusse Pasteur), Jacques Vialle (directeur de l’école élémentaire de l’Estaque-Gare), Christine Breton (coopérative Hôtel du Nord), Laurent Vedrine, Ann Blanchet, Jérome Mortier et Sophie Deshayes (Musée d’histoire de Marseille), Dominique Serena Allier (Museon Arlaten).
Lieu : Centre social de l’Estaque Séon (Marseille 16e).
Départ du musée vers la gare Saint-Charles : TER à 16H48.Arrivée en gare de l’Estaque : 16h55. Retour vers le centre-ville de Marseille : TER à 20h03.

VENDREDI 18 AVRIL
8H30
Accueil
Lieu : Salle de la Rotonde, rez-de chaussée de l’immeuble CMCI (2, rue Henri Barbusse - Marseille 1er).
9H
Restituer l’histoire contemporaine au musée
Échanges et discussion avec l’équipe du musée à propos des séquences contemporaines.
En présence de Laurent Vedrine, Jean-Jacques Jordi (sous réserve) Ann Blanchet, Emmanuel Laugier, Jérome Mortier et Sophie Deshayes.
Modératrice : Sylvie Grange (directrice de l’OCIM).
10H15
Pause café
10H30
Regards croisés autour d’un village disparu à l’Estaque
Discussion en présence de Jacques Barou (anthropologue, auteur de « Genèse et évolution d’un village urbain. Un groupe d’émigrés algériens dans un ensemble d’îlots du 16e arrondissement de Marseille », in Ethnologie française, T. 16, n°1, janv.-mars 1986), Thierry Durousseau (architecte, agence « Lire la Ville »), Véronique Seyfried (adjointe du conseiller musées de la DRAC PACA), Marion Serre (architecte, chercheuse, auteure de Analyse socio-spatiale des processus de relogement. Comparaison des bidonvilles de Chieusse Pasteur et de Campagne Fenouil, ENSAM).
Déjeuner (sur place)
14H00
Comment faire avec les habitants ?
Avec la participation de Céline Salvetat (Museon arlaten) et Gilles Suzanne (Transverscité)
L’expérience du centre d’histoire de Montréal : collecte participative et initiatives hors les murs.
Jean-François Leclerc, directeur du Centre d’histoire de Montréal.
Marcher, écouter, participer : un autre rapport au patrimoine grâce aux balades urbaines ? Retours d’expériences à Marseille.
En présence de Samia Chabani (Ancrages), Bénédicte Sire (Image Son et Compagnie), Julie Demuer et Xavier Thomas (Radio Grenouille).
Synthèse et clôture
Hélène Hatzfeld (ministère de la Culture et de la Communication, GIS IPAPIC).

BLOC NOTES

Dossier : L’INTERCULTUREL EN ACTES

Ce numéro de Culture et recherche donne la parole à des professionnels de la culture, des membres d’associations, des chercheurs, des artistes, tous porteurs de démarches originales : 
- dans les bibliothèques ou les musées, notamment de société, pour constituer des collections et des fonds qui fassent place au contemporain et au quotidien ; 
- pour reconnaitre le rôle d’acteur des publics, notamment grâce aux potentiels du numérique ; 
- pour favoriser de nouvelles dynamiques de territoires avec des associations et des artistes ; 
- pour expérimenter des recherches citoyennes et participatives… 

Les interactions entre la réflexivité propre aux institutions culturelles, la recherche universitaire, la création artistique et l’inventivité associative questionnent les modes de pensée et de faire de chacun dans un monde en mutation. Dans cette confrontation d’expériences et de regards, c’est aussi le renouvellement des métiers qui est en jeu.

Au sommaire :

> Préface de Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication

> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.

Expérimenter dans l’élaboration des projets

> Transformer les cultures professionnelles

Interagir dans la valorisation et la médiation


Et aussi :

Actualités : recherche, innovation numérique, publications.

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Si vous souhaitez recevoir un exemplaire imprimé du numéro, en faire la demande à : culture-et-recherche@culture.gouv.fr

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