27 - 28 novembre 2013, Galerie Colbert, Auditorium
Le Labex CAP lance son Programme International
L’extension des protections patrimoniales auxproductions
              et aux témoignages de toutes les périodes historiques et à
              toutes les catégories d’objet, n’a pas seulement induit
              une inflation du nombre et une diversification du type des
              biens et des pratiques voués à la conservation, elle a
              aussi donné à la notion de patrimoine un caractère de plus
              en plus polysémique, au risque de sa dissolution, dans
              l’infini variété des domaines qu’elle recouvre. Cette
              extension générale s’accompagne d’un brouillage des
              définitions et d’une variabilité des pratiques
              d’inventaire, de collecte, d’enregistrement, de
              protection, de restauration ou d’exposition. Des
              approches, des méthodes et des doctrines, initialement
              élaborées dans un contexte déterminé par une conception
              fortement hiérarchique des civilisations, des périodes et
              des arts ont été peu à peu confrontées au traitement de
              corpus toujours plus étendus et divers, que n’organisent
              plus désormais ni la grille d’une histoire universelle, ni
              l’assurance d’une échelle des valeurs artistiques. À ce
              mouvement marquant l’approche européenne s’ajoute le
              déclin des valeurs nationales, souvent à l’origine des
              politiques patrimoniales, au bénéfice d’un universalisme
              ou d’un regard mondialisé, mais aussi de la revendication
              d’identités locales, religieuses, politiques, ethniques.
              Les communautés qui s’identifient aux patrimoines
              contemporains ne sont plus définies par les frontières des
              états ; elles sont mouvantes et à géométries variables,
              voire même dématérialisées. Enfin, à ces nouvelles
              communautés et ces nouvelles valeurs patrimoniales, à ces
              nouveaux corpus et ces nouveaux publics s’ajoutent des
              outils qui n’ont cessé, du milieu du XIXe siècle à nos
              jours, de l’invention de la photographie au développement
              des techniques numériques et du Web, d’apporter de
              nouvelles possibilités de reproduction, de conservation,
              d’indexation, de diffusion et d’échange, impliquant de
              nouvelles possibilités et de nouvelles méthodes.
              
              Ces questions actuelles, portant sur les définitions et
              les enjeux du patrimoine, sont au coeur du programme du
              Labex CAP « Patrimoines, patrimonialisation et créations :
              enjeux contemporains », dont ces deux journées de
              rencontres marquent le point de départ.
              
              Programme des rencontres :
              
              Mercredi 27 novembre 2013
              Galerie Colbert – Auditorium
              
              9h30 : Accueil des participants
              
              9h45 : Introduction Philippe Dagen (directeur du Labex
              CAP), Jean-Philippe Garric (université Paris 1
              Panthéon-Sorbonne)
              —
              Session 1 : Patrimonialiser
              
              10h00 : Agnès Callu (École Nationale des Chartes / Musée
              des Arts Décoratifs / IHTP), Laurent Le Bon (Centre
              Pompidou Metz), Xavier Veilhan (artiste)
              De la création contemporaine dans les musées : la
                patrimonialisation de l’art vivant dans les musées
                français et européens / américains, des années 1960 à
                nos jours.
              
              11h15 : Antonella Tufano (Ensa Paris-La Villette), Mark
              Kramer (Boston University), Bertrand Lemoine (Académie
              d’Architecture), Christine Colin (Ministère de la culture
              et de la communication) et Philippe Goergen (Centre de
              recherche et de restauration des musées de France)
              Patrimonialiser les objets techniques ?
              
              12h30 : Pause déjeuner
              —
              Session 2 : Usages du patrimoine
              14h00 : Karen Bowie (Ensa Paris-la Villette), Marie-Noëlle
              Polino (Association pour l’histoire des chemins de fer),
              Paul Smith (Ministère de la culture et de la
              communication)
              Patrimoine ferroviaire et régénération urbaine. Du
                système technique au paysage, du réseau au territoire.
              
              15h15 : Sébastien Galliot (post-doctorant Labex CAP)
              Le tatouage au prisme des sciences sociales et de
                l’histoire de l’art.
              
              15h45 : Pause
              
              16h00 : Didier Houénoudé (université d’Abomey-Calavi et
              Ministère de la Culture, Bénin), Maureen Murphy (HiCSA,
              université Paris 1), Richard Sogan (Directeur du
              Patrimoine culturel, Bénin) et Philippe Dagen (HiCSA,
              université Paris 1)
              Face au patrimoine : l’art contemporain en afrique et
                sa réception en occident.
              
              17h15 : Marie Gispert (HiCSA, université Paris 1),
              Catherine Méneux (HiCSA, université Paris 1)
              Les critiques d’art francophones des années 1880 à
                l’entre-deux-guerres : enjeux documentaires et
                scientifiques d’une approche prosopographique.
              
              Jeudi 28 novembre 2013
              
              Galerie Colbert – Auditorium
              —
              Session 3 : Mondialisation
              
              9h30 : Jean-Sébastien Cluzel (université Paris Sorbonne),
              Agnès Latour-Kurashige (Architecte), Nishida Masatsugu
              (Kyoto Institute of Technology), Yagasaki Zentarô (Kyoto
              Institute of Technology)
              La restauration des pavillons japonais des jardins
                Albert Kahn.
                
               10h45 : Pause café
              
              11h00 : Margareth Pereira (université Fédérale de Rio de
              Janeiro), Rafael Winter Ribeiro (université Fédérale de
              Rio de Janeiro), Claudia Heynemann (Archives nationales du
              Brésil, sous réserve), Alessia De Biase (Ensa Paris-La
              Villette), Véronique Zamant (Ensa Paris-La Villette)
              Le classement de Rio de Janeiro au patrimoine mondial
                de l’humanité, une controverse.
              
              12h30 : Pause déjeuner
              —
              Session 4 : Représentations
              
              14h00 : Cécile Bargues (post-doctorante Labex CAP)
              DADA disparu. Des oeuvres absentes, détruites,
                reconstruites.
              
              14h30 : Nadia Podzemskaia (CNRS / EHESS)
              Culture, patrimoine et création : la situation russe au
                lendemain de la révolution et dans les années 1920-1930.
              Federica Rossi (Institut d’Architecture MARCHI, Moscow)
              La Russie face à son histoire : démolition et
                reconstruction des édifices religieux de Moscou.
              
              15h30 : Gennaro Toscano (INP)
              Dessins, photographies, patrimoine et regard
                contemporain sur le paysage méditerranéen : l’exemple de
                la côte Amalfitaine.
              
              16h00 : Sylvie Aubenas (BnF dép. des Estampes), Maria
              Francesca Bonetti (Istituto par la Grafica, Roma),
              Francesco Giovanetti (Comune di Roma) et Jean-Philippe
              Garric
              Une capitale photographique : patrimoine urbain et
                patrimoine photographique à Rome (1850-1914)
              
              Pause
              
              17h45 : Daniel Fabre (IIAC / CNRS-EHESS)
              Les émotions patrimoniales.
> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.
> Expérimenter dans l’élaboration des projets
> Transformer les cultures professionnelles
> Interagir dans la valorisation et la médiation
Et aussi :
> Actualités : recherche, innovation numérique, publications.
Si vous souhaitez recevoir un exemplaire imprimé du numéro, en faire la demande à : culture-et-recherche@culture.gouv.fr