Claire AUTANT-DORIER répresente le Centre Max weber dans le Gis Ipapic. Elle est Enseignant-chercheure (MCF) au Centre Max Weber (CNRS, UMR 5283), Université Jean Monnet, Saint –Etienne. Elle est membre de l’Université de Lyon.
THÈMES DE TRAVAIL :
Reconnaissance des minorités et intervention sociale, dynamiques collectives de l’empowerment et formes d’activation citoyenne, interculturalité, migrations turques.
EXPÉRIENCES PHARES EN LIEN AVEC LES THÉMATIQUES DU GIS :
Mars 2012 à janvier 2014 : Responsable scientifique du projet de recherche : Pratiques (inter)culturelles et institution d’un patrimoine ; 50 ans d’activité au CCO- Jean Pierre Lachaize (Villeurbanne). Partenariat CCO, RIZE, Centre Max Weber. Financé par le Ministère de la Culture et de la communication.
Membre du comité scientifique de la revue Alterstices, revue internationale de la recherche interculturelle créée en 2011. http://www.alterstice.org/
Septembre 2005 à juin 2007 – Programme de recherches territorialisées interministériel « Cultures, villes et dynamiques sociales ». « Travail de mémoire et mémoires partagées : vérités, traduction, événements, reconnaissance » (sous la direction scientifique de Dominique Belkis). Universités Lyon 2 et J. Monnet Saint Etienne, CRESAL/MODYS Co-responsable de l’organisation de la 2ème séance « Ville en construction : projet, regards d’ailleurs, mémoires » 12 janvier 2007.
2006 à 2008 : Co-responsable de l’équipe 1 MoDyS (devenu Centre Max Weber en 2011) « Pluralisation des normes et des sociétés : institutions, reconnaissances, liens civils et politiques ». Membre du comité d’organisation du colloque La reconnaissance dans les sociétés contemporaines. Un concept de philosophie politique à l’épreuve des sciences sociales, Dix-Huitième Entretiens du Centre Jacques Cartier, 5-6 Décembre 2005.
INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES :
Articles
- Autant-Dorier C., « Lutte contre les discriminations, prise en compte de la diversité et éthique de la responsabilité dans l’intervention sociale : à partir de dispositifs réflexifs. » Hommes et migrations, n° 1292, juillet-août 2011. Les discriminations au féminin pluriel, pp. 58- 69, 2011. http://www.hommes-et-migrations.fr/...-
- Jan Steyaert ; Frans Spierings ; Claire Autant Dorier. « Promoting a practice-minded culture in research organizations » , European Journal of Social Work, Volume 14,Issue 1,2011, Pages 123 – 139.
http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13691457.2010.516637
- Autant-Dorier C., « La police de l’intégration au regard de l’immigration turque : écueils épistémologique et subversion pratique » in Les migrations internationales : enjeux contemporains et questions nouvelles, C. Audebert et E. Ma Mung (eds), humanitarian Net, publications de l’université de Deusto, Bilbao, 2008, pp. 111-122.
- Autant-Dorier et Battegay « Économie morale dans des parcours de migrants entre la France et Algérie et entre la Turquie et la France. Moments, scènes et portraits » in Voyages du développement, dir. J.F Leguil-Bayard, Fariba Adelkhah, éd Karthala, CERI, 2007, pp. 269-308.
Ouvrages collectifs (membre du comité éditorial)
- Autant-Dorier C., « De l’exception turque à la construction d’un nous composite » in Les enjeux de la reconnaissance des minorités. Les figures du respect, A. Belbahri (dir.), L’Harmattan, Collection Logiques Sociales, 2008, pp.105-125. Et Introduction à l’ouvrage avec A. Belbahri pp. 9-15.
- Autant-Dorier C., "Des agents « entremetteurs de reconnaissance » : le traitement de l’altérité aux marges de l’institution", in La reconnaissance à l’épreuve. Explorations socio-anthropologiques, JP Payet, A. Battegay (coord.), Presses universitaires du Septentrion, 2008.
PROPOSITIONS POUR LE GIS :
Son intérêt pour le GIS IPAPIC se situe dans la continuité de ses travaux autour des questions de reconnaissance et d’interculturalité. Si le projet de recherche mené avec le CCO et le RIZE depuis 2011 a constitué pour elle la première véritable approche des questions de patrimoine, les enjeux de mémoire et de prise en compte de la pluralité par les institutions et dans l’espace public sont au cœur des questionnements qu’elle poursuit depuis plusieurs années. Son attention porte notamment sur la façon dont les acteurs qui sont aux prises avec ces questions mettent en œuvre une éthique de responsabilité à la frontière entre engagements personnels et savoir-faire professionnels. Il s’agit de comprendre comment ils développent des logiques de médiation, de traduction, de diplomatie appuyées sur un travail réflexif pour lequel ils sollicitent le chercheur dans des démarches de formation ou de recherche-action.
Son objectif en rentrant dans le GIS n’est pas de se spécialiser dans les questions patrimoniales mais de poursuivre ces questionnements initiés au travers des échanges riches que celui-ci permet. Cela prend sens dans le cadre de l’équipe Politique de la connaissance : savoirs situés et enjeux démocratiques à laquelle elle appartient, qui s’intéresse aux formes nouvelles d’institutionnalisation et de reconnaissance des savoirs interrogeant les modalités d’appropriation de ce qui relève du bien commun. Son intérêt s’est focalisé ces dernières années sur les questions d’empowerment et d’activation citoyenne dans le cadre du Master « action communautaire » qu’elle a développé[1] : ce point de vue lui paraît intéressant à porter au sein du GIS.
Premièrement, parce qu’il questionne la façon dont la production patrimoniale (recueil d’archives, collecte mémorielle, mise en exposition,…) associe ou non les personnes concernées, soit en intégrant des acteurs déjà mobilisés dans ce type d’action, soit en recherchant et en associant à leur projet les personnes touchées par les sujets dont ils entendent traiter. Cette question soulève la question de la légitimité des acteurs, des mémoires et histoires dont ils sont porteurs, et des manières même de faire patrimoine. Il ne suffit sans doute pas de ce point de vue de fabriquer des nouvelles cases où « intégrer » les oubliés des constructions patrimoniales antérieures, selon les mêmes schémas.
Deuxièmement, les mises en forme, les modes d’exposition et les créations fabriquent des « artefacts » patrimoniaux (objets, images, performances, expériences…) qui font exister dans l’espace public ces expressions. Cela vient réinterroger les modalités de prise de consistance et de construction d’un commun comme les formes citoyennetés produites à travers ces expériences.
[1] Elle a notamment dans ce cadre organisé une série de journée d’étude permettant la rencontre entre chercheurs, praticiens, élus, habitants et ouvrant à des expériences conduites à l’étranger : La voix des citoyens entre politiques publiques et mobilisations collectives ; 20 et 21 janvier 2010, CC0-Jean-Pierre Lachaize Villeurbanne- Université Jean Monnet - financé par la Région Rhône Alpes et l’ACSé. La citoyenneté des habitants : marginalités, diversité ; 18 janvier 2011. Saint Etienne, Université Jean Monnet. Formes d’activation citoyenne : communauté(s) en débat(s). 19 – 20 janvier 2012, Saint Etienne, Université Jean Monnet, en partenariat avec la Ville de Saint Etienne. P’ARTage citoyen : des expérimentations (inter-)culturelles comme mode d’activation citoyenne, 17-18 janvier 2013, CC0-Jean-Pierre Lachaize Villeurbanne- Université Jean Monnet. Cette dernière a été intégrée au projet avec le CCO et le RIZE financé par la ministère de la culture.
Voir en ligne : Centre Max Weber
> Introduction : Questionner les politiques culturelles face à la complexité des sociétés contemporaines, par Hélène Hatzfeld et Sylvie Grange.
> Expérimenter dans l’élaboration des projets
> Transformer les cultures professionnelles
> Interagir dans la valorisation et la médiation
Et aussi :
> Actualités : recherche, innovation numérique, publications.
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